La Cohabitation: Oui ou Non?

La cohabitation oui ou non !
La cohabitation oui ou non !

 

 

 

*** Note***:

Cette photo a été prise sous surveillance et pour un très bref moment pour les besoins de cette page.


La cohabitation des reptiles est sans nul doute le sujet le plus populaire à travers le monde. Il s'agit ici d'un sujet assez tabou, puisqu'il y a plusieurs visions différentes parmi les herpétologues.

 

Certains amateurs maintiennent plus d'un spécimen dans le même vivarium sans problème, tandis que d'autres n'osent pas essayer. D'autres encore l'ont déjà fait et ont malheureusement remarqué quelques problèmes plus ou moins graves.

 

Peut-on faire cohabiter plus d'un spécimen dans le même habitat ? Cette question mérite une longue réflexion. Je vous propose ici quelques raisons et faits pour lesquels la cohabitation n'est pas toujours conseillée.

 

En premier lieu, faire cohabiter deux reptiles ne coûtera pas nécessairement moins cher. Bien sûr, la cohabitation permet d'éviter l'achat d'un autre habitat, d'une autre lampe chauffante ainsi que de la décoration.

 

Mais il est bon de savoir que les dépenses matérielles sont très souvent moins dispendieuses à long terme puisque la cohabitation mène souvent à des problèmes sérieux chez les animaux.

 

Principaux risque sur la cohabitation :

   ⇒ Maladies

   ⇒ Alimentation

   ⇒ Conditions de maintien différent

   ⇒ Ophiophagie et blessures

 

Maladies:

Malheureusement, ce ne sont pas tous les herpétologues qui observent une quarantaine chez leurs reptiles. L'une des espèces peut donc être porteuse d'une maladie sans toutefois en développer les symptômes.

 

De ce fait, celle-ci n'est pas perçue par le propriétaire et peut alors être transmise à l'autre spécimen qui lui, peut en mourir s'il ne possède pas des bons anticorps pour combattre cette maladie.

 

Il en est de même pour les parasites. Bien que les parasites externes, telles les mites ou les tiques, soient facilement visibles, les parasites internes eux le sont beaucoup plus difficilement, surtout pour les débutants.

 

Il est bon de savoir que la quarantaine, qui doit toujours être appliquée lors de l'arrivée d'un nouveau reptile, ne permet pas de détecter tous les problèmes.

 

Ce qui est physique peut être repéré rapidement, mais les problèmes internes demandent plusieurs tests.

 

Il est certes évident qu'il est possible de faire "tester" les animaux afin de s'assurer que ceux-ci ne soient pas malades ou porteurs d'un virus quelconque.

 

Par contre, l'analyse de selles ou de sang est souvent coûteuse et plusieurs n'en voient pas la réelle utilité.

 

Alimentation:

Du côté de l'alimentation, particulièrement chez les lézards, l'un peut, ou plutôt va, se nourrir plus que l'autre. Il y a toujours un dominant entre les deux spécimens.

 

À long terme, cela mènera à plusieurs problèmes de santé plus ou moins graves chez le dominé. Ce dernier sera certes moins grand et plus fragile, ce qui le rendra beaucoup plus facilement malade.

 

En effet, n'ayant pas l'apport nécessaire en vitamines et calcium, son système immunitaire en sera grandement affecté. Il aura donc moins d'anticorps pour se défendre contre une éventuelle maladie.

 

Conditions de maintien:

La cohabitation inter espèce est encore plus risquée puisque deux espèces différentes ne demandent pas les mêmes exigences de maintien, et ce même si ces deux reptiles vivent à l'origine dans le même pays.

 

L'un peut demander plus d'ombre tandis que l'autre peut demander un fluorescent UV à large spectre. Il est important de comprendre qu'en captivité, rien n'est pareil à la nature. L'habitat est bien plus restreint et les conditions de vie, bien que similaires, ne sont pas les mêmes.

 

Ophiophagie et blessures:

Qu'est-ce que l’ophiophagie ? Ce terme est souvent plus connu lorsqu'il y est dit cannibalisme. Il y a toujours un gros risque d'ophiophagie entre espèces, et ce même pour celles qui sont réputées non cannibales.

 

Ce problème est plus fréquent chez les serpents. Il y est quelquefois dit par des éleveurs sur les réseaux qu'un serpent des blés s'est fait manger par son frère ou sa sœur. Pourtant cette espèce ne se nourrit pas de serpents.

 

Ces cas sont souvent observés avec de très jeunes serpents. Les cas d'ophiophagies chez les spécimens d'un âge plus avancé ont souvent lieu lors de la distribution de nourriture. Si un serpent n'a pas assez mangé et que son partenaire dégage une odeur de rongeur, il est possible de le voir attaquer simplement en pensant que celui-ci est une proie.

 

En effet, les serpents se fient bien plus à leur odorat qu'à leur vision.

 

Beaucoup moins interactif chez les lézards, il n'en reste pas moins qu'un spécimen plus jeune ou plus petit peut aisément se faire attaquer par un plus gros, surtout lors de la distribution de nourriture.

 

Ces accidents sont souvent observés chez les dragons barbus par exemple. Un lézard dominant peut aussi attaquer un congénère sans raison visible, simplement pour le fait qu'il ne veut pas partager sa branche.

 

Plus souvent qu'autrement, lors de telles attaques, les plaies s'infectent et dans certains cas les blessures sont si graves que le membre doit être amputé.

 

En conclusion:

la cohabitation inter-espèce n'est pas conseillée. Sous plus de surveillance dans un grand vivarium, deux spécimens de la même espèce, pratiquement de la même grosseur pourraient toujours se faire mais il faut être avisé qu'il y a toujours des possibilités de risque.

 

Il est possible de le faire, plusieurs le font d'ailleurs, mais cela devrait être laissé au terrariophiles d'expérience et ne jamais être expérimenté dans le cas d'un herpétologue débutant puisque celui-ci ne saurait pas comment réagir en cas d'urgence ou de blessures graves.

 

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       Michel Le Blanc - © Reptiles en Captivité - Tous droits réservés 1998 / 2022


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Mise à jour:  
27 février 2023